Sans amour, pas de bonheur.
Le bonheur d'une famille se construit sur l'amour qui y est exprimé. Aucune relation, qu'elle soit entre adultes ou impliquant des enfants ne peut être harmonieuse s'il n'y a de l'amour à sa base.
Et même si l'amour est une notion vague que chacun voit différemment certaines choses restent essentielles.
Dans "De l"amour" Raoul Vaneigem le définit par ce qu'il n'est pas. Notamment, l'amour n'est pas et ne peut pas être commercial.
Raoul Vanneigem écrit : "Il n'y a que le don qui soit compatible avec l'amour et la vie. [...] L'échange est un marché de dupes."
Comment estimer la valeur matérielle d'un sentiment? D'un geste affectueux? D'une présence joyeuse? Chacun donne à sa mesure. Demander, faire à contrecœur, ne fera que nourrir le paraître et l'artificiel.
"Le véritable amour n'exige ni preuves ni épreuves. Réclamer des gages à l'affection c'est la vouer au marchandage. C'est cultiver la peur de l'abandon plus que ne l'apaiser."
Qu'apprend-t-on aux enfants lorsqu'on utilise récompenses et punitions?
Qu'ils doivent bien se comporter en échange de notre amour, rien contre rien.
Qu'on ne les acceptent pas s'ils sont stressés, en colère, tristes ou grognons. Il leur faut refouler leur être pour être aimés. Ne pas exprimer d'émotions négatives, rester neutre. Et, de fait, perdre sa spontanéité, oublier les effusions de joie...
"Ce qui se donne est à jamais acquis. Ce qui s'échange est toujours précaire."
De même dans un couple exiger plutôt que demander place les relations sur le thème de l'autorité et de la soumission, la confiance disparaît peu à peu. Alors que demander, en permettant à son conjoint de s'exprimer, implique respect, écoute, compréhension... Accepter les sentiments de son conjoint, et son refus potentiel, ne fera qu'enrichir l'amour du couple sur le long terme.
Raoul Vanneigem nous explique que sans réhabiliter le don, l'amour ne peut être offert, ni reçu, sans être déformé. Que l'amour exige des élans spontanés, qu'en exigeant ou en contraignant de peur de perdre l'amour qu'on a, on ne fait que le réduire jusqu'à ce qu'il disparaisse.
Une idée pour approfondir le sujet : "La maîtrise de l'amour" de Don Miguel Ruiz
